Reveil pour moi à 23h30 avec gros mal de tête et encore cette frénésie urinaire ds des locaux avoisinant les 6°C, thermomètre en main. Les autres ont eu une grasse matinée jusqu'à minuit! 1doliprane, un mate de coca ( infusion à la feuille de coca), un bout de pain, 3 paires de chaussettes, 3paires de gants, 2pantalons de montagne, 5 couches sur les épaules, des crampons en acier, un harnais pour s'encorder avec le guide, un casque et une lampe frontale pour débuter le calvaire. au bout de 20 pas, je me demande ds quoi je me suis embarqué. La pente est raide, nous forçant à marcher en crabe... on est pas arrivé. Au bout d'une heure les maux de tête reviennent et et le tube digestif s'y met aussi. Le guide m'annonce qu'on a fait 300 mètres de dénivelé... je veux mon oreiller!!! Bref je reprends lascension en mâchant des feuilles de coca. C'est degueulasse, faut vraiment chercher son effet pour en prendre, personnellement je le cherche encore. En fait je la crache rapidement puisque mâcher me coupe le souffle. J'en suis arrivé à un point où je suis obligé de respirer la bouche ouverte, car mon nez est bouché par les stalagtites, et aucun mots ne peut sortir du fait de ma tachypnée ( respiration rapide). Au bout de 2h de marche et 1 doliprane supplémentaire, nous nous trouvons face à un mur de glace. .. le guide passe en premier, je le suit en plantant avec fermeté la pointe de mes crampons ds la paroi de glace et en m' agrippant fermement à mon piolet, que javais pris soins d'enfoncer avec beaucoup de hargne ds la glace. je grimpe de 2 pas, je reprends mon souffle, soit disant un mur de 30m... on continue l'ascension, 5900m je suis à bout, les céphalées commencent à avoir raison de moi.. je marche moins vite qu'un parkinsonien en pleine crise. Je fais des pauses toutes les 5min, je ne vois tjrs pas les autres qui me suivaient. J'espère que rien ne leur est arrivé. J'ai la volonté d'aller jusqu'au bout. À 6000m Santos mon guide m'annonce qu'il y a un passage nécessitant de rester bien concentré, on va devoir marcher sur une crête sur 50m... effectivement il n'y pas la place de mettre plus de 2 pieds en largeur, parfois même un seul pied. Il fait tjrs noir, ma batterie de lampe commence à flancher, j'entrevois la silhouette du sommet. Victoire, C'est bon j'y suis. Je m'assois à côté du drapeau bolivien et remercie mon guide. Quel métier de fou. Mes collègues arrivent 2 par 2.
Ce n'est pas fini, maintenant il faut redescendre. 20 min après le début de la descente, je m'aperçois que j'ai perdu ma gourde. Je m'adresse à mon guide, pour savoir si je peux lui piquer de l'eau, il rétorque qu'il bouffe la neige! C'est quoi ce delire on se croirait ds fear factor. La soif se fait sentir en même temps que la fatigue, j'attends mes collègues, leur pique un peu d'eau à tour de rôle. La fatigue et les céphalées gagnent du terrain. Ouf on arrive au campo alto à 5130m. Je m'hydrate et me repose avant de reprendre la 2eme partie de la descente qui se déroule sans embûches. Arrivé vers 10h au campo baso à 4700m, Je me dis que c'est la dernière fois que je fais ça.
Amis flagada bonjour!
mardi 18 novembre 2014
Huana potosi 3
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