MALAISIE - Taman Negara

10e journée direction Taman Negara

Réveil difficile avant 6h, en attendant  le bateau sur le quai on retrouve les ouzbèques de la veille, quelques têtes aperçues, des femmes pêchent sans appats, l'île dort encore. C'est la première et dernière fois qu'on verra l'aube ici. 

Le trajet en ferry dure 3h, nous repartons en voiture en recherchant désespérément un ATM qui fonctionne ou un convertisseur de monnaie.

Après avoir réussi dans la 2ème ville, on reprend notre route environ 6h. Joaquim conduit très bien ces routes étroites; il a déjà l'expérience des routes thaïlandaises où on roule à G.

Le paysage est complètement différent des îles, des étendues de palmiers de culture à perte de vue défilent devant nous, probablement pour la production d'huile de palme, rien de naturel du moins...

Les routes et autoroutes sont bien signalées, et bien entretenues. Des stations essence tous les 30km.

A Kuala Tahan nous recherchons un logement afin de commencer un trek dans la jungle dès le lendemain sur 2 jours avec nuitée dans une immense grotte. On trouve 2 petites chambres modestes sentant la friture au "Tebing", le gérant a beaucoup d'humour et d'esprit. Il nous propose le soir même une night walk pour observer la faune et la flore de la jungle. On dîne et se rafraîchi avant de partir vers 20h30. La marche n'est pas exigeante mais décevante, on ne voit pas grand chose car c'est trop touristique, hormis qq grenouilles, phasmes, criquet, scorpion révélé par la lumière noire les rendant fluorescent en pleine nuit, hornbill et écureuil volant.

On prépare nos sacs pour le trek du lendemain et on se couche assez tard le temps de planifier le reste du séjour.

Trek dans la jungle et nuit dans une grotte

Départ fixé à 9h30 nous sommes prêts le couple de suisse et nous. Les sacs sont presque prêts on part au lieu de rendez-vous pour rencontrer le guide "Mustafa" et sa jeune recrue, futur guide.  

Nous organisons nos sacs se répartissant 4.5 litres d'eau chacun, sachets de nouilles solubles, biscuits, duvet et tapis de sol peu épais.

Nous payons de nouveaux des taxes puis un inventaire est fait de chacune de nos moindre affaires et plastiques. 

Nous commençons par découvrir la canopy walk, un parcours suspendus en hauteur où nous pouvons voir la flore et canopée de la région jusqu'à 45m de haut.

L'aventure se poursuit par un voyage d'1h30 en pirogue en traversant qq rapides de temps en temps, une sieste et un déjeuner sur l'eau avant les choses sérieuses.

Le sentier commence par un dénivelé ardu. Nous rencontrons de nombreux groupes de français qui luttent dans la boue, surmontent quelques obstacles acrobatiques. Le guide marche très vite dès le début, on imagine que c'est pour parvenir à temps à un point donné ou alors pour pouvoir prier...

A ce propos, la scène des guides qui se retrouvent pour louer Allah au milieu de la jungle sauvage, est juste unique. 

Au total il nous faudra parcourir 5h de marche avant d'arriver à la grotte où tous les groupes se retrouveront pour passer la nuit. Nous n'aurons vu que des Kilomètres de boue et nos pieds, pas le temps de regarder en l'air. Aucun animal vu sur le chemin.

Nous nous lavons difficilement dans un ruisseau sous la pluie et l'orage qui menace, évitant les bestioles, vérifiant aussi qu'aucunes sangsues ne seraient en train de s'abreuver de notre sang. 

Dans cette immense grotte regne une bonne ambiance, elle peut accueillir environ 200 personnes! Une chanteuse d'opéra en profite pour s'exercer, nous pouvons ainsi jouir de l'acoustique de cette immense enceinte.

Mustafa nous a préparé un festin avec le peu qu'il pouvait. Son sac de plus de 30 kilos transportait cependant 1 cuisine entière! Un wok et un réchaud ainsi que des ingrédients. Des petites bougies pour les 2 couples réunis Rachelle, Joaquim, Vincent et stephanie. 

Nous discutons de nos vies et faisons plus ample connaissance autour du feu. 

Nous finissons par nous endormir après la session blague de Vincent et Joaquim "madame et monsieur ont un fils...". 

Les chauves souris, elles, ne font que se réveiller ainsi que le reste de la nature aussi alors que la nuit devient de plus en plus noire.

Réveil difficile voire impatient nous n'avons presque pas dormi de la nuit. Le sol casse le dos, il fait froid et humide et aller aux toilettes la nuit au milieu de la jungle impressionne et relève de mission impossible. en effet il faut escalader des roches pour parvenir au toilettes publiques où chaque arbre peut faire l'affaire, mais abrite un petit habitant surprise! 

Mustafa nous a préparé un petit déjeuner royal avec confiture de coco au lait! Il a même pris soin de griller le pain dans le wok!

Un oiseau se met à chanter aussi bien qu'un rossignol, mais pas moyen de le débusquer. Les premiers rayons du soleil pénètrent ds la grotte et ciblent un endroit précis où chacun s'empresse d'y être pour bénéficier de la photo la plus lumineuse, telle une révélation divine nous faisant scintiller.

Après la vaisselle, une belle photo de groupe et nous repartons pour 4h. 

Cette première partie semble moins acrobatique mais la pluie de la veille a rajouté de la boue. Nous déjeunons au bord d'une rivière après avoir péché quelques palourdes d'eau douce. On en profite pour jouer aux cartes, se baigner et écouter de la musique. Mustafa chante "la bamba" en espagnol, Stéphanie reprend l'air et les paroles avec lui. 

L'après-midi, il nous reste certes peu de kilomètres mais le trajet bp plus technique! Entre escalade, dénivelé, marche en équilibre sur des rondins de bois et parcours d'obstacles dans la boue. Le guide est toujours aussi pressé, nous sommes donc concentrés sur le chemin et nos pieds plus que sur la nature environnante. 

Nous retrouvons la pirogue pour un arrêt dans un village "indigène" Orang Asli où vit une communauté. Nous découvrons comment allumer un feu et essayons la sarbacane( d'environ 1m50). Vincent vise précisément la cible! On nous enseigne quelques traditions et moeurs. 

Ici, le temps s'est arrêté...aucune  technologie apparente. Leur couleur de peau et leur cheveux crépus rappelle l'Afrique, ils n'ont pas les caractéristiques physiques du reste de la population malaisienne. 

Nous terminons le trek de retour à Kuala Tahan où il nous faut chercher un nouvel hébergement.  L'électricité a été coupé avec l'orage mais "Masheer Chalet" nous accueille pour 70 ringgit le bed and breakfast. 

Pas de repos, nous avançons notre programme et les réservations. Vers 21h nous partons manger indien pour l'immense plaisir de Steph sur des restaurants flottants.