Réveillés vers 4h du matin par les coqs innombrables de la ville qui chantent à tue tête jusqu'à 8h, nous partons fatigués faire un tour de 5h environ avec Roberto, notre guide. Il fait encore un peu frais pour visiter la Fabrica de Tabacos. On rencontre Gabriel qui nous explique la manière de faire des cigares naturels. On apprend ainsi comment les collectionneurs substituent les produits chimiques par des produits naturels (un pesticide à base de miel, rhum et citron). Les feuilles de tabac sèchent des mois à des durées différentes selon l'intensité des cigares. Luis le propriétaire des lieux a environ 65 ans; un vrai cow boy!
On poursuit la visite de la confection de rhum avec de la goyave, café et miel. On s'entend à merveille avec Roberto, il nous conseille et on sent qu'il a envie de nous faire découvrir une foule de choses du coin; les arbres, les espèces d'oiseaux, l'histoire de Cuba et de la révolution. Il nous emmène dans une des grottes où le Che et ses compagnons s'étaient cachés. La grotte paraît magique il y a des formes d'animaux dessinées dans la roche, des minéraux qui colorent et font briller tel de l'or les parois.
On termine par un repas dans un restaurant au milieu de nul part. Sur le chemin il nous fait goûter des mangues, nous montre des cochons sauvages qui gambadent sur le passage. Nous dejeunons en compagnie d'une famille française avec un magnifique panorama. Roberto nous raccompagne et nous dit de ne pas raconter que nous avons déjeuner sur place de peur que la famille qui nous accueille ne sollicite plus ses services, car nous payons une autre famille.
On rentre ravis.
Steph en profite pour faire une sieste, chose inconcevable en France, et Vincent se pose dans une chaise à bascule avec de la lecture, sur fond de télénovela, série adorée des Cubains similaire aux "feux de l'amour".
Afin de visiter d'autres environs, on loue 2 vélos. On part à la découverte du Mural prehistorico, le mirador, on fait un tour à travers la vallée de Viñales. On discute avec quelques locaux, des paysans paisibles aux yeux clairs, on trouve une portée de chiots attachants.
Le soir, Stéphanie a un peu de fièvre probablement une insolation, compte tenu de la chaleur locale et de l'ensoleillement, ainsi que la fatigue de son voyage à Madrid.
La casa particular est toujours pleine de vie, tout le monde a envie de nous parler. Renaldo est sans doute le plus bavard, Vince finit épuisé et lessivé par un tel débit! À Cuba les gens sont curieux et très communicatifs surtout lorsqu'ils peuvent échanger.
On rate le coucher de soleil, Vincent est déçu mais on va arranger ça avec un mojito et le plat "pollo piña" poulet ananas. Les quantités extrêmement généreuses nous rappellent la Colombie où un plat journalier suffisait et où le système digestif de Stéphanie ressemblait à un grenade prête à exploser.
La fête bat son plein, on se croirait dans une station de touristes sur la place de la cathédrale. Ça danse, les cubains se mêlent aux touristes, leur enseignent des pas et "emballent" les minettes blanches au portefeuille fourni.
On termine la soirée dans un bar avec concert live de salsa "son del Valle". Des américains sympathisent avec les musiciens et alignent la monnaie achetant verres et CD.
Main dans la main on rentre se coucher après le spectacle et quelques pas de danse.
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